Brésil : Dilma Rousseff donnée gagnante à la présidentielle
Dilma Rousseff a bénéficié de la popularité de Lula, qui ne pouvait se représenter après deux mandats consécutifs. AFP/JEFFERSON BERNARDES
Dénuée de charisme mais à la réputation de "dame de fer" quand elle était au gouvernement, Dilma Rousseff a été emprisonnée et torturée au début des années 70 en combattant la dictature militaire. Quasi inconnue il y a encore quelques mois, cette technocrate doit son ascension au soutien actif du président sortant. Samedi, Rousseff avait assuré que, si elle était élue, elle maintiendrait une relation "intime et forte" avec son mentor.
LULA NE PARTICIPERA PAS AU GOUVERNEMENT
Celui-ci a toutefois exclu de participer au futur gouvernement. "Il n'y a aucune possibilité qu'un ex-président participe à un gouvernement. Dilma, si elle est élue, devra former un gouvernement qui aura son visage. J'espère seulement qu'elle fasse plus que je n'ai fait", a dit Lula à la presse avant de voter dans une école de la banlieue de Sao Paulo. Il s'est dit certain qu'elle ferait "un grand gouvernement pour le pays", ayant appris à ses côtés à toujours privilégier "un gouvernement républicain" traitant l'opposition sur un pied d'égalité.
L'ancien ouvrier métallurgiste, qui vient de fêter ses soixante-cinq ans, quittera le pouvoir le 1er janvier. Il n'a pas dévoilé ses projets sur son avenir mais l'opposition affirme qu'il continuera à gouverner dans l'ombre.
Une controverse sur ses positions en faveur du droit à l'avortement, un sujet particulièrement sensible pour les électeurs évangélistes, l'avait privée d'une victoire dès le premier tour début octobre. Elle avait alors obtenu 46% des suffrages contre 32% à José Serra. Ancien gouverneur de Sao Paulo et déjà candidat malheureux à l'élection présidentielle de 2002 face à Lula, José Serra espérait que les sondages qui donnaient Rousseff grand gagnante se seraient trompés.
Dilma Rousseff ne devrait pas rompre avec la politique menée sous Lula, entre ouverture au libéralisme et aides sociales massives. Elle a par ailleurs exclu d'imposer une rigueur nouvelle et de limiter les dépenses publiques, qui ont, sous l'actuel gouvernement, dépassé les recettes fiscales.
Nenhum comentário:
Postar um comentário